[CINE 264] Star Wars : Les Derniers Jedi (2017)
Film de Rian Johnson
Action, aventure, fantastique
2 h 32 min
13 décembre 2017
Avec Daisy Ridley, Adam Driver, Mark Hamill
Les héros du Réveil de la force rejoignent les figures légendaires de la galaxie dans une aventure épique qui révèle des secrets ancestraux sur la Force et entraîne de surprenantes révélations sur le passé…
Pour commencer, je n’ai pas souhaité le voir en 3D et préféré une version 2D. Je trouve que par habitude sur cette saga, la 3D fausse le regard que l’on à sur les personnage et l’univers que l’on à connu sur nos bonnes vieilles TV cathodique. Si j’ai un conseil à vous donner c’est bien d’aller le mater en 2D à la old school.
Deux ans après le volet de JJ Abrams très ancré dans le respect de la franchise, Rian Johnson avait la lourde tâche de faire la suite d’un (copier/coller episode IV) opus fade, pauvre en contexte et développement. Cette fois-ci, je trouve l’histoire un peu plus riche et intéressante. Les moments entre Luke et Rey sont nécessaires (pas aussi fort que Luke et Yoda episode V), ceux du côté de la Résistance sont également plutôt sympas à suivre. On ne comprend pas encore bien le contexte et on peine encore à réaliser l’ampleur des actes du Premier Ordre. Quant au rythme il est trop long; J’aurais aimé que les moments entre Luke et Rey soient davantage développés.
Les touches d’humour sont très (trop) nombreuses et l’intrigue dramatique ne le permet pas ! Dans “L’empire contre attaque”, nous avions cette même hype mais il n’y avait pas ces blagues lourdingues qui viennent casser l’intensité d’une scène,on aurait pu s’en passer ( dixit luke qui jette le sabre au début du film/ Finn qui perd les eaux/ Kylo torse Nu et Ray qui le reprend ” tu n’as vraiment rien à te mettre “…) Mon dieu.
Point de vue personnages, Luke s’en sort pas trop mal, Leïla remonte un peu dans mon estime, Ray et Finn ont évolués, Kylo Ren s’en sort mieux lui aussi même s’il mérite encore des baffes. Ma grosse déception vient de Snoke, un seigneur SITH sans profondeur qui est loin de dégager autant d’effroi que Dark Sidious. J’ai préféré sa salle de trône stylé en rouge à son charisme.
Que dire de Chewbacca, qui perd en intérêt sans la présence de Han, même s’il essaie toujours de se rendre utile en apportant un appui à Rey, on l’oubli vite. A la limite, on va dire que ça passe dans son cas mais je ne pardonnerai jamais ce qu’ils ont fait de R2-D2 et C-3PO. Ces deux droïdes si importants, qui ont toujours été là et représentent l’âme de la franchise… ne sont que des aides secondaires de la Résistance, dont le temps d’apparition n’est pas très glorieux. Malgré toute l’affection que j’ai pour BB-8, cela me fait de la peine qu’il fasse autant d’ombre aux robots dont il s’inspire.
Techniquement la réalisation est très bonne. Les batailles spatiales sont impressionnantes,les couleurs nettement moins tape-à-l’oeil que Le Réveil de la Force. Les couleurs sobres du bleu et du rouge en rapport avec la force/obscure savent mettre en valeur la personnalité des antagonistes.
Les Fx tiennent la barre même si je trouve les loups critaux réussis et les Porgs beaucoup moins ^^
Pour la musique John Williams est encore au rendez-vous pour nous faire profiter de son talent musical sur la Franchise en exploitant très souvent les thèmes connus mais celà ne m’a pas déplu, bien au contraire. J’aime beaucoup le morceau The Spark, qui parvient crescendo à évoquer beaucoup de puissances avec des notes simples mais efficaces et que dire de Canto Bight.
Conclusion
J’ai quitté la salle moins frustré que sur l’épisode VII. Mon principal problème avec ce film, c’est que je trouve que la saga ne parvient plus à se raconter comme une légende. Les six premiers opus donnaient vraiment l’impression d’être de lointaines fables à raconter auprès du feu. Mais les épisodes VII et VIII ne sont en comparaison que des petites histoires (à la limite, je trouve que Rogue One sonnait beaucoup plus comme les premiers volets sur ce point…) se déroulant dans le même univers. Assumer à ce point la Trilogie Originale comme un mythe inatteignable, ce n’est pas cela qui permettra à cette troisième aventure de devenir un véritable conte intergalactique.